Google n’en est pas à sa première fonctionnalité aussi flippante que pratique… La dernière en date ? Ces boutons « réponse rapide » en bas des emails dans la vue mobile de Gmail, qui apprennent à parler comme nous, grâce au machine learning.
Je me demandais comment ça marchait, j’ai vite trouvé que la fonctionnalité s’appelle Smart Reply, qu’elle a été annoncée en 2017 à la conférence Google I/O. Puis mon niveau de flippe a triplé en lisant plus de détails sur l’algorithme. (Mais c’est peut être juste moi qui ne me rend pas assez compte de ce qu’on est capable de faire aujourd’hui…)
Voici un petit aperçu de réponses automatiques tirées de ma boîte personnelle, et une étude de la pertinence des réponses proposées :
Bref, je n’ai encore jamais utilisé ces boutons, que je trouve plus souvent hors propos qu’à propos, mais je crois que cela n’empêche pas l’algorithme de continuer d’observer mon style d’écriture, alors peut-être que ça va s’affiner avec le temps ?
Notes 
Une fois que tu as cliqué sur un des boutons de réponse rapide, tu peux modifier le texte qui apparaît dans le corps du mail de ta réponse, il ne part pas comme ça tel quel chez le destinataire. Heureusement 🙂
Donc tu peux rendre des réponses plus formelles ou au contraire informelles. J’ai eu la même réaction que toi quand j’ai vu ces boutons apparaître, c’est totalement flippant. Mais au second abord, j’ai fini par m’y faire et je les utilise de temps en temps, quand je suis pressée ou quand j’ai envie de donner un retour rapide à un interlocuteur du type « Merci » / « OK j’ai compris » etc. J’évite sur des échanges plus personnels de m’en servir car généralement, je ne me contente pas d’une réponse rapide 🙂
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Oui oui, je sais bien que ces réponses peuvent être utilisées comme une amorce à un message plus complet, mais je pense cependant que le fait qu’elles puissent être envoyées comme une réponse en tant que tel n’est pas un hasard : c’est un moyen de pousser l’utilisateur à réfléchir moins, et à déléguer la communication à l’outil. De la même manière que l’on écrit moins de commentaires puisqu’un « J’aime » suffit, cette interface incite à ne plus réfléchir : pourquoi rédiger une réponse complète quand on peut simplement cliquer sur « Merci ! » ?
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